Le 16 février dernier, suite à l'appel de la directrice désemparée de l'école Marie Curie, la brigade des sapeurs pompiers de Brest s'est rendue sur place pour secourir toute une classe de petite section de maternelle. Les cris des enfants ne s'atténuaient pas depuis plusieurs heure. Croyant tout d'abord à des maltraitances, la brigade de protection des mineurs s'est également déplacée.
En
moins de 15 minutes les secours étaient devant la porte, le capitaine
Boutier raconte : "c'était très impressionnant, bien avant d'entrer dans
la salle de classe, les cris et les pleurs nous prenaient au cœur. Le
peu d'information sur les causes de cette panique nous obligeait à la
prudence... c'était un crève-coeur !"
Après
avoir pris toutes les dispositions de sécurité et vérifié que seule
l'institutrice et l'assistante maternelle étaient dans la classe, les
premiers secouristes sont donc rentrés en petit effectif pour ne pas
ajouter à la confusion. La stupeur fut grande de découvrir les enfants
sous les tables ou en pleurs dans les coins, les mains sur les yeux.
L'institutrice, complètement désemparée a avoué ne pas comprendre ni
déterminer la cause de cette détresse. La classe était en cours de
dessin quand, en une seconde tous les enfants ont pris peur. Les
psychologues de la police ont alors pris le relais et tentés d'échanger
avec ces petits bouts en détresse, mais tous les parents savent que ce
n'est pas facile de communiquer au milieu des hoquets et des larmes.
Le
petit Théo, deux ans et demi à néanmoins réussi, avec ses mots à lui, à
décrire son malaise : "c'est dehors, il y a un gros ballon dans le ciel
avec les oiseaux qui fait mal aux yeux". En comparant l'âge de ces
petites victimes à la météo brestoise, les psychologues en ont tout
simplement déduit que ces enfants venaient de vivre leur première
éclaircie depuis leurs naissances. Les pompiers ont donc évacué les
enfants vers l’hôpital où une cellule psychologique a été mise en place au bloc opératoire, seul pièce sans fenêtre assez grande pour les accueillir le
temps que les parents viennent les chercher à la nuit tombée.
Heureusement, météo-france avait prévu une dégradation pour le
lendemain, ce qui laisse un peu de temps aux enfants pour s'habituer au
changement climatique sous un temps bien Brestois !
Bidon Futé
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